Présentation générale du concours de médecine belge
Quel est le format du concours de médecine belge ?
Le concours de médecine belge est divisé en deux parties d’une durée de 3h chacune.
La première partie porte sur les matières scientifiques et se compose de 40 questions.
La seconde partie, composée aussi de 40 questions (réparties en 10 et 30), évalue les capacités d’analyse, de raisonnement, de communication, de critique, de synthèse et d’argumentation ainsi que les qualités comme l’empathie, la compassion et le respect.
Quels sont les types de questions posées ?
Les 80 questions du concours sont toutes à choix multiple : pour quatre propositions de réponse, une seule est correcte. Il ne peut pas y avoir plusieurs réponses correctes, et cocher plusieurs réponses est considéré comme une mauvaise réponse.
Comment est noté le concours de médecine belge ?
Le concours est noté sur un total de 160 points :
- Pour chaque bonne réponse, vous gagnez un point ;
- Pour chaque mauvaise réponse, vous perdez un tiers de points ;
- L’abstention ne compte pas : en ne répondant pas à une question, vous ne perdez ni ne gagnez de point.
Quels sont les coefficients ?
Chaque partie a un poids équivalent dans la notation : chacune est notée sur un total de 80 points.
En revanche, les sous-parties ne sont pas toutes égales :
Partie | Épreuve | Nombre de points |
1 | Biologie | 20 |
1 | Chimie | 20 |
1 | Physique | 20 |
1 | Mathématiques | 20 |
2 | Évaluation des capacités de raisonnement | 20 |
2 | Évaluation des capacités de communication | 60 |
La dernière épreuve du concours comporte plus de questions que les autres et vaut le triple de points.
Comment est établi le classement à l’issue du concours ?
Le classement des candidats est établi selon la note globale obtenue au concours, par ordre décroissant. Ainsi, plus votre note est élevée, plus vous avez de chances d’être classé parmi les premiers.
Étant donné que le nombre de places pour les non-résidents est limité à 15 % du total des places, vous devez absolument obtenir d’excellents résultats au concours pour être bien classé et assurer vos chances d’être admis en médecine.
Partie 1 : Connaissance et compréhension des matières scientifiques
Cette partie, comme son nom l’indique, est focalisée sur les matières scientifiques. Pour la réussir, vous devez posséder de solides connaissances dans les quatre matières scientifiques, c’est pourquoi nous vous recommandons de choisir des spécialités scientifiques au lycée.
En première, vous devez choisir trois spécialités. Il est conseillé de suivre :
- la spécialité mathématiques ;
- la spécialité physique-chimie ;
- la spécialité sciences de la vie et de la terre.
En terminale, nous vous conseillons de garder deux spécialités scientifiques parmi les trois proposées, et de compléter avec l’une des options suivantes :
- maths expertes si vous gardez la spécialité maths ;
- maths complémentaires si vous ne gardez pas la spécialité maths.
Épreuve 1 : Biologie
Les questions de cette épreuve portent sur différents sujets :
- La cellule
- La génétique et l’hérédité
- La diversité, l’évolution et l’adaptabilité
- L’écologie
Épreuve 2 : Chimie
Là aussi, vous devez avoir des connaissances sur plusieurs sujets :
- états de la matière et composition des mélanges
- structure de la matière
- la réaction chimique
- l’équilibre chimique
Épreuve 3 : Physique
Cette partie est subdivisée en sous-parties :
- biomécanique
- ondes
- géométrie
- électromagnétisme
Épreuve 4 : Mathématiques
Des connaissances sont nécessaires dans différents domaines mathématiques :
- en algèbre
- en trigonométrie
- en géométrie
- en analyse
- en statistique
Partie 2 : Communication et analyse critique de l’information
La deuxième partie du concours ne teste pas les connaissances et les savoirs à proprement parler. Vous n’avez donc pas besoin de réviser quoi que ce soit ni de vous préparer spécifiquement pour cette épreuve.
C’est une partie qui vise à évaluer vos compétences, certaines qualités, votre esprit de synthèse, votre esprit critique et votre raisonnement. Le tout de manière transversale : vous n’êtes pas testé sur un domaine de connaissances particulier.
Épreuve 1 : Évaluation des capacités de raisonnement, d’analyse, d’intégration, de synthèse, d’argumentation, de critique et de conceptualisation
Cette partie s’appuie sur la démarche médicale pour vous amener à réfléchir et :
- recueillir des informations et des données ;
- analyser et contextualiser ces dernières ;
- émettre des hypothèses ;
- tester, trier et hiérarchiser ces hypothèses ;
- évaluer les résultats ;
- mener un raisonnement objectif logique.
Vous serez donc amené à manipuler des données pour émettre des hypothèses. Les questions concernent le domaine de la santé mais vous n’avez pas besoin de connaissances spécifiques sur le sujet pour pouvoir y répondre. C’est votre raisonnement qui est mis à l’épreuve ici, et la façon dont vous interprétez, manipulez et analysez différents types de données (quantitatives, qualitatives) venant de différentes sources (graphiques, tableaux, textes…).
En somme, l’objectif de cette épreuve est de parvenir à évaluer si vous êtes capable ou non de mener une démarche médicale de bout en bout, comme tout médecin doit être capable de le faire dans l’exercice de sa profession.
Épreuve 2 : Évaluation de la capacité à communiquer en percevant la dimension éthique et en faisant preuve d’empathie, de compassion, d’équité et de respect
L’objectif de cette épreuve est différent et porte sur des qualités que doit posséder le praticien pour pouvoir exercer correctement son activité :
- le sens de la coopération et de la collaboration : un médecin doit pouvoir travailler en équipe, avec d’autres professionnels de la santé ;
- la communication verbale et non verbale : un médecin doit pouvoir interagir avec son patient mais aussi les proches de celui-ci ;
- une réflexion éthique : un médecin peut être amené à prendre des décisions qui ont un impact sociétal ;
- l’empathie : un bon médecin doit pouvoir gérer ses émotions mais aussi identifier et comprendre les émotions de son patient pour l’aider au mieux à vivre sa maladie.
Pour évaluer ces qualités, cette épreuve est basée sur des scénarios et mises en situation. Ces derniers ne concernent pas forcément le domaine médical, mais la vie de tous les jours.
Grâce à ces questions, vous serez confrontés à différents synopsis visant à s’assurer que :
- vous êtes capable de communiquer et d’ouvrir le dialogue ;
- vous pouvez prendre des décisions en tenant compte de la dimension sociétale ou éthique de la situation ;
- vous êtes capable d’appréhender un état émotionnel pour faire preuve d’empathie.
Où retrouver le programme complet ?
C’est le jury du concours qui propose le programme de révision et le contenu du concours de médecine, puis le Gouvernement de la communauté Française qui l’approuve par arrêt.
Vous pouvez retrouver le programme complet dans l’arrêt émis par le Gouvernement. Il détaille les compétences et savoirs que vous devez avoir acquis le jour J pour réussir les épreuves.
Concours de médecine belge : que faut-il réviser pour réussir ?
Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, ce sont les matières scientifiques qui nécessitent des révisions intensives et complètes. Vous devez mettre l’accent sur ces dernières pendant vos années de lycée, afin d’acquérir un solide socle de connaissances.
Même si la deuxième partie du concours ne nécessite pas de révisions à proprement parler puisqu’elle porte sur les capacités de raisonnement et certaines qualités (communication, éthique, empathie), il ne faut pas la prendre à la légère ! Pour rappel, cette partie compte autant que la première. La rater peut vous faire perdre de précieux points et donc des places dans le classement.
Enfin, le jury d’admission porte visiblement une attention particulière à la toute dernière épreuve du concours, puisqu’elle comporte trois fois plus de questions que les autres avec trois fois plus de points. Il faut donc vous familiariser avec ce type de questions pour mettre toutes les chances de votre côté.